Vous connaissez ma passion pour l’horlogerie. J’adore les montres ! J’ai plus l’habitude de porter des montres classiques, mais aujourd’hui je vais vous parler d’une montre sport. Lorsque je dis « sport » je ne parle pas d’inspiration d’univers nautique, automobile ou d’aviation… Non, je teste aujourd’hui une montre réellement dédiée aux activités physiques, la Garmin Fenix 5 !
Poids lourd historique de la navigation GPS, l’américain Garmin s’est imposé depuis quelques années comme un des acteurs incontournables du marché des montres et capteurs dédiés au running et à la pratique sportive. Il dispose aujourd’hui de gammes de produits complètes, avec des trackers très spécialisés (dédiés par exemple à la plongée) et des montres connectées multisports. Parmi les dernières, la Fenix 5 est son fer de lance : sortie début 2017, cette montre intelligente est en effet taillée pour tous les sports d’endurance courants. C’est elle que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui !
Garmin Fenix 5 : les caractéristiques
Avant de rentrer dans les détails des fonctionnalités sportives de la montre, commençons par un rapide rappel des caractéristiques techniques qui montrent d’emblée que l’on a affaire à un modèle très haut de gamme.
- Ecran : 240 × 240 pixels (antireflet et couleurs Chroma™)
- Résistance à l’eau : 10 ATM (100 mètres)
- Autonomie : 20h en GPS et jusqu’à 60 heures en mode UltraTrac
- Altimètre barométrique & Boussole électronique
- Antenne EXO intégrée au boîtier
- Suivi des activités
- Connectivité : ANT+, Bluetooth Smart, WiFi (5X uniquement).
Garmin décline sa Fenix 5 en trois versions qui varient principalement par la taille du boîtier. La plus petite est la Fenix 5S (42 mm de diamètre) suivie par la Fenix 5 (47 mm), tandis que la Fenix 5X et ses 51 mm de diamètre complètent la gamme. Les deux premières sont proposées en version standard en en édition saphir, ce qui signifie que le cadran est protégé par un verre du même nom.
La Fenix 5X va un cran plus loin : systématiquement proposée en version saphir, elle embarque un contrôleur WiFi et vient surtout équipée d’une cartographie complète. En pratique, on peut donc consulter la carte des environs sur l’écran de sa montre, zoomer et dézoomer, chercher un point d’intérêt ou suivre un itinéraire, le tout sans avoir à porter son téléphone avec soi. Cette cartographie livrée avec la montre (et régulièrement mise à jour) est l’un des principaux éléments de différenciation de la Fenix 5X, qui confirme l’ambition affichée de répondre à tous les scénarios d’usage courants. Plus large, la Fenix 5X est aussi légèrement plus lourde puisque son poids passe à 98 grammes avec son bracelet silicone, contre 87 grammes pour la Fenix 5.
Fenix 5X : le boîtier
Le boîtier de la Fenix 5X inspire immédiatement confiance : exit le plastique et les matériaux fragiles, on est en présence d’un caisson métallique dont on sent bien qu’il ne craint pas quelques gouttes de pluie ou quelques projections de boue. Garmin a judicieusement renforcé l’aspect robuste de son boîtier en optant pour un acier légèrement noirci et quelques éléments esthétiques chargés de souligner les finitions, comme ces têtes de vis à six pans placées de part et d’autre de la couronne.
Le tour du boîtier est marqué par cinq larges boutons poussoirs, assortis d’une petite explication gravée. Au centre, l’écran affiche par défaut un cadran travaillé avec aiguilles numérique et indications d’altitude et de pression barométrique. L’interface, sur laquelle nous allons revenir, est bien évidemment personnalisable de fond en comble. Par défaut, la luminosité de l’écran est un peu basse (histoire de préserver l’autonomie de la batterie) mais on peut l’augmenter un peu. On profite en tous les cas d’un écran bien lisible, même en plein soleil. Seul petit point d’attention : en cartographie ou dans certaines fonctions avancées, évitez les couleurs comme le turquoise, qui ressortent mal en raison d’un contraste trop faible.
Garmin développe depuis quelques année un système d’attache bracelet propriétaire bien pensé. Il suffit de déclipser une petite languette pour démontrer le pan de bracelet souhaité, ce qui dans l’esprit du constructeur va nous amener à acheter des accessoires, histoire de changer par exemple de tenue au poignet entre la séance de course et l’arrivée au bureau.
On aime le côté pratique et la flexibilité induite, mais on est un peu moins fan du prix auquel sont vendus les bracelets optionnels ! En attendant, le modèle fourni avec la 5X est parfaitement adapté pour le sport : légèrement élastique, il permet de bien serrer la montre sur son poignet de façon à ce que le cardiofréquencemètre intégré donne des mesures efficaces.
Le dos du boîtier révèle en effet un capteur de fréquence cardiaque optique installé en plein centre, non loin de la prise qui sert à la recharge ou à la connexion avec un ordinateur. Ajouté à l’accéléromètre gyroscopique intégré, il permet de profiter d’un suivi de l’activité physique complet tout au long de la journée avec fréquence cardiaque, nombre de pas parcourus, étages grimpés etc. Les mesures de distance se font sans GPS, elles ne sont donc pas toujours parfaitement précises, mais elles donnent un bon indicateur pour les amateur de ce genre de performances.
Activité sportive : la Fenix 5X en action
C’est pendant les phases de sport que l’on va demander la plus grande précision. Une pression sur le bouton principal permet d’accéder au menu qui liste les activités programmées par défaut sur la montre. On trouve plus d’une vingtaine de sports avec les grands classiques que sont la course à pied, le VTT ou la nage en eau libre, mais aussi la natation en piscine, le golf, le ski ou le paddle. Si votre sport préféré manque, vous allez pouvoir créer l’entrée correspondante : l’idée ici, c’est que la Fenix 5 est adaptée dès qu’il s’agit de mesurer un effort physique dans le temps avec une notion d’endurance, même sans distance parcourue. On peut donc très bien suivre une séance de course sur tapis ou un programme de natation en piscine : les capteurs embarqués remplacent dans ce cas le GPS pour mesurer les foulées ou les changements de direction.
Pour chaque activité, la Fenix 5 donne accès à une série d’écrans dont les quatre zones sont paramétrables. La liste des données numériques suivies est proprement sans fin, avec à peu près tout ce que l’on peut souhaiter en matière de mesures instantanées, de moyennes sur un tour de circuit ou de moyennes sur l’ensemble de l’activité : vitesse instantanée, distance, durée, fréquence cardiaque, zones, altitude, pression barométrique, nombre de foulées, nombre de tours… après quelques minutes passées dans les menus pour ajuster la configuration, on peut sans problème construire les écrans adaptés à ses envies ou à ses besoins.
A la fin de chaque séance, des écrans récapitulatifs permettent de retrouver la carte du déplacement, les courbes d’effort, l’impact sur la filière aérobie ou les statistiques globales. Le tout est ensuite transféré sans fil au smartphone puis synchronisé avec la plateforme en ligne de la marque, Garmin Connect.
Si le GPS nous a parfois semblé un peu lent à accrocher la trace en ville, la précision est globalement très bonne. La fréquence cardiaque mesurée au poignet est elle aussi plutôt juste, même si la mesure n’est pas aussi fiable qu’avec une ceinture. Notons ici qu’il est tout à fait possible de passer sur un cardiofréquencemètre externe ou d’ajouter à sa tenue un accessoire compatible ANT+ : ses données seront alors intégrées aux écrans d’information et aux statistiques finales sans le moindre problème.
Sur le plan du suivi, la Fenix 5 nous a donc fait forte impression par sa fiabilité. Son autonomie se révèle également exceptionnelle : comptez deux semaines avec la montre au poignet sans recharge pour une pratique sportive courante (environ trois heures de suivi par semaine) avec la 5X. Garmin parle de 20 heures d’autonomie avec le GPS activé : au vu des performances mesurées en pratique, le chiffre semble raisonnable.
On apprécie enfin la richesse de l’environnement conçu par Garmin. Toutes les interactions ne sont pas idéales avec l’application mobile, mais en passant par un ordinateur, on peut très facilement y paramétrer ses entraînements, relier son compte Strava ou exporter ses données vers les services de type Runkeeper. Avec la 5X, c’est également là que l’on pourra intégrer des parcours à sa montre, histoire de profiter pleinement de la cartographie embarquée.
Conclusion ? On tire notre chapeau à Garmin qui a su nous donner envie de partir courir en pleine nature, histoire de parcourir les montagnes en suivant notre boussole au poignet ! La Fenix 5X est une excellente montre multisports, sans doute l’une des plus complètes du marché, ce qui justifie son tarif élevé.
Crédit photo : Cathy Le Thanh